• les femmes de ma vie

    Je commence aujourd'hui à présenter mon petit univers...pour plagier Nabokov dans sa "Lolita", il n'y aurait sans doute jamais eu de Chloé ni de Marie s'il n'y avait eu N. Je m'en tiendrais à cette lettre, par respect pour elle qui a quitté mon monde depuis longtemps pour retourner au plus près des conventions morales de notre petite société.

    D'elle j'ai toujours encore le goût des lèvres, le tendresse de la première caresse donnée par une femme...jeune femme, jeune fille même, qui avait 19 ans, j'en avais 16... Je dois dire qu'à cette époque j'étais en froid avec la gent masculine, trop déçue à la fois par un souci de performance maintes fois manifesté par mes amants et par le peu de résonnance que mon corps produisait...pour dire cela plus simplement, les hommes m'avaient beaucoup promis et mon corps était frustré par les promesses non tenues...

    Je connaissais N. depuis longtemps, sans pour autant l'aimer au sens propre du terme. Nous avions passé plusieurs nuits à discuter dans sa chambre, révisant, devisant gaiement ou plus tristement sur nos petites vies...endormies dans les bras l'une de l'autre, nos sensualités se sont réveillées de concert un matin où elle me réveilla d'un baiser.

    Depuis ce jour, nous avons tout partagé...bien évidemment , nous n'étions pas officiellement un "couple", d'autant plus qu'à cet âge les parents régulent encore les sorties...une fois par semaine environ je dormais avec elle après une folle nuit en ville.

    Assez vite nos corps ont su combler leurs désirs. Je n'étais pas timide, elle pas moins que moi, et nous caresses les plus poussées ne nous ont jamais causé la moindre gêne. J'aimais la caresser, la sentir frémir sous mes doigts, jusqu'à ce moment adoré où elle cambrait ses reins, légèrement agitée de soubressauts. Elle me respirait toute entière du bout des lèvres, insinuait sa langue dans ma fente et connaissait les mouvements amples et précis à la fois qui hâtaient ma jouissance. Il faut dire que je n'ai jamais été de ces femmes qui résistent à la montée du plaisir...mais sous ses doigts et sa bouche je m'abandonnais comme jamais je ne l'avais fait avec un homme.

    Nous avons passé une année ensemble. Le bac et un garçon nous ont séparées...elle a poursuivi ses études en Allemagne, j'ai regagné la France. Elle avait trouvé un ami-amant, qu'on a partagé une nuit mais qui n'a pas su me donner les sensations que je recherchais...elle l'a gardé pour elle... Nous nous sommes revus, à trois, pour quelques soirées perdues...puis le temps a fait son oeuvre, j'ai poursuivi ma quête tandis qu'elle s'assagissait...

    J'ai su quelques années plus tard qu'elle vivait à trois avec son ami et une fille...cela n'a pas duré, elle est à nouveau, si j'en crois ce que j'entends, entièrement hétérosexuelle. Je pense que c'est sa voie...

    Je vous quitte sur ces mots...la suite bientôt...


  • Commentaires

    1
    Mardi 29 Novembre 2005 à 15:26
    La suite bien vite
    je l'espère Dame Marline, car vous avez su par cette confidence éveiller un intérêt durable. Dans l'espoir de vous lire prochainement. Bien amicalement.
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